Requiem de FAURE et DURUFLE
Concert organisé par les Départements de la Loire et de la Haute-Loire.
par la Maîtrise de la Loire & la Maîtrise de la cathédrale du Puy
Jean-Baptiste BERTRAND & Emmanuel MAGAT, direction
et l'ensemble instrumental SYLF
Requiem de Fauré
Véritable tube du répertoire choral sacré, le requiem op.48 de Fauré fût composé peu de temps après la disparition de ses parents. C’est une oeuvre plutôt apaisée, lumineuse, qui existe en deux versions : une première de 1893 dite « de chambre» et une seconde de 1901, dite « symphonique », destinée aux salles de concert, dont l’orchestration est probablement de la main de Roger-Ducasse.
Par ses fonctions à la paroisse de la Madeleine à Paris entre 1877 et 1905 (maître de chapelle puis organiste), il est amené à accompagner des offices, diriger des chœurs. C’est dans ce cadre qu’il envisage la composition d’un requiem dont l’écriture s’étale sur plusieurs années (1888-1900). S’il correspond à l’époque où Fauré perd coup sur coup son père (1885) puis sa mère (1887), il ne semble pas avoir été composé pour une intention particulière. Fauré écrivit plus tard : « Mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir, si j’ose dire ! ».
Il témoigna également à propos de l’esprit de l’œuvre : « Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi devant la mort. Quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je ressens la mort, comme une délivrance heureuse, plutôt que comme un passage douloureux ». Une œuvre plutôt apaisée, lumineuse, qui a la particularité de ne pas contenir de Dies irae, mais qui inclut un In paradisum, traditionnellement chanté à l’issue d’une cérémonie d’obsèques.
Requiem de Duruflé
À l’instar de son maître Paul Dukas, Duruflé laisse une œuvre extrêmement restreinte (quatorze numéros d’opus édités de son vivant, dont six pour orgue). Porté à une sévère autocritique, plus encore à partir sa nomination comme professeur d’harmonie au Conservatoire (1943), il composait avec un soin méticuleux et abandonna de nombreuses pièces dont il n’était pas pleinement satisfait. Comme son autre professeur Charles Tournemire, il fit du chant grégorien le ciment de son inspiration. Mais sa démarche était différente. Tournemire place la liturgie au cœur de sa musique, et son grand œuvre, L’Orgue mystique, affiche la volonté d’offrir au chant grégorien l’équivalent de ce que Bach avait édifié pour le choral luthérien.
Chez Duruflé, le plain-chant est plutôt la source d’inspiration qui nourrit tous les paramètres de l’écriture : harmonie, contrepoint, rythme. Le plus bel exemple en est certainement le Requiem, l’œuvre qui a le plus contribué à la gloire de son auteur. Duruflé y trouve un équilibre miraculeux entre tradition et modernité, sensualité et piété, luxuriance et sobriété.
Concert organisé par les Départements de la Loire et de la Haute-Loire
Gratuit - Réservation obligatoire auprès du Département de la Haute-Loire : culture@hauteloire.fr