Dimanche 31 octobre, messe à 10h30 célébrée à l’intention des bouchers-charcutiers à la Cathédrale du Puy
TEXTE HISTORIQUE DU SAUVETAGE DE LA CHAPELLE DES PÉNITENTS
(tiré du manuscrit).
....Nommé ALIROL résolut de préserver à lui seul le pieux monument de la destruction dont il était menacé.
Pour cela, il réunit le plus grand nombre de peaux de vache, de veau ou de mouton qu'il peut trouver chez lui, les fait porter à la chapelle des Pénitents, et tendant des grandes perches et des cordes dans tous les sens de la chapelle, il la remplit, depuis le haut de la voûte jusqu'au bas, de peaux d'animaux à sécher.
Toutes ces peaux étaient disposées de telle façon que les tableaux précieux qui recouvraient le plafond et les murs de l'église étaient entièrement cachés.
L'autel lui-même disparaissait derrière ces tentures d'un nouveau genre que l'on y avait entassés en aussi grand nombre que possible. Aussi quand le comité révolutionnaire se présenta à la chapelle pour mettre à exécution ses desseins sacrilèges, il fut stupéfait de trouver un si grand amas de peaux appendues dans ce lieu, et d'autre part toutes ces peaux exhalaient une odeur si forte et si désagréable, qu'il se désista de son entreprise devenue du reste singulièrement difficile par cet entassement de dépouilles d'animaux dont la chapelle était toute remplie et comme obstruée.
D'ailleurs ALIROL, qui avait pris la précaution de louer la chapelle pour son métier de tanneur, objectait qu'elle ne pouvait pas être débarrassée de plusieurs mois des marchandises qui l'encombraient. Bref, devant les difficultés d'exécution que présentait leur sacrilège attentat, les révolutionnaires déconcertés, se retirèrent en se bouchant le nez avec une grimace significative, et ne revinrent plus.
C'est ainsi que grâce à la présence d'esprit d'un pénitent, la chapelle du Gonfalon fut préservée de tout pillage et de toute profanation.
Dieu, en retour bénit visiblement la famille ALIROL, et l'on sait que cette honorable famille qui se distingua pendant la Terreur par son attachement à la foi catholique, et par sa charité et son dévouement pour les victimes de la Révolution, a donné depuis à l'Eglise un grand nombre de prêtres, de religieux et de religieuses.
Cependant, un décret de l'assemblée législative, daté du 18 août 1792, avait supprimé toutes les confréries de pénitents. L'article 1er de ce décret.
(!) Feu Mr le Chanoine ALIROL, qui a été pendant si longtemps secrétaire général de l'évêché, nous avait raconté plusieurs fois le trait historique que nous venons de consigner dans notre étude sur les pénitents.